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L’assurance de prêt immobilier est obligatoire, mais avec quelques astuces, il est possible de souscrire, à garanties équivalentes, au tarif le plus compétitif.

Comment économiser sur son assurance de prêt immobilier ?

L’acquisition d’un bien immobilier, suppose généralement la souscription d’un crédit immobilier. Or, qui dit crédit immobilier, dit assurance emprunteur. Cette assurance, obligatoire, intervient en cas de difficulté qui empêcherait le remboursement de votre crédit immobilier. Cette protection permet à la banque, de récupérer le capital prêté (avec intérêt), en cas de défaillance du client.

La banque qui vous octroie un crédit, propose systématiquement une assurance emprunteur. Mais depuis 2014 et l’évolution de la législation, il est tout à fait possible de contourner l’offre de votre banque, et de solliciter un autre assureur. Il devient alors intéressant de négocier le prix de l’assurance emprunteur. Quelques astuces à connaître, permettent d’accéder aux prix les plus compétitifs.

Négocier avec votre banque

Votre banque à tout intérêt à vous faire signer son assurance emprunteur, en complément du crédit immobilier qu’elle vous a concédé. Mais sachez que vous n’êtes plus obligé d’accepter sans condition. En effet, il faut savoir que les banques proposent des contrats de groupe, qui supposent une mutualisation des risques emprunteurs. Or, ces contrats ne sont pas forcément adaptés à votre cas spécifique. C’est l’occasion pour vous, d’insister sur cet aspect, pour négocier un meilleur contrat d’assurance. La marge de négociation peut être appréciable, quand il s’agit pour une banque, de récompenser des clients fidèles. Donc n’hésitez pas non plus à jouer sur cette corde.

Utiliser la délégation d’assurance emprunteur

La banque tente souvent d’imposer son assurance emprunteur, au client à qui elle octroie un crédit immobilier. Elle propose, par défaut, le contrat d’assurance de l’établissement. La loi vous autorise à choisir librement un assureur tiers, pour souscrire un contrat d’assurance emprunteur. C’est ce qu’on appelle la délégation d’assurance.

 

En refusant l’assurance par défaut de votre banque, et en choisissant, au contraire, une assurance adaptée à votre profil, vous ferez sans aucun doute des économies.

Faire valoir la concurrence

Vous l’aurez compris, la liberté de choix autorisé par la loi, vous place en position de force pour négocier. Il serait dommage de ne pas en profiter pour faire jouer la concurrence. Inutile de tergiverser donc, et faites établir un maximum de devis par des compagnies d’assurances différentes. Le but est de comparer les offres pour sélectionner celle qui est la plus adaptée à votre situation. Attention néanmoins, ne perdez pas de vue que la comparaison se fait avec un niveau de garanties équivalent. Cela vous permettra de négocier avec l’établissement qui vous intéresse, en lui demandant de s’aligner sur l’offre la plus compétitive que vous aurez trouvée.

Opter pour une assurance aux garanties équivalentes

Attention, il faut savoir que pour être valable, la délégation d’assurance doit recouvrir les mêmes garanties que celles proposées par votre banque. Dans le cas contraire, votre banque sera en droit de refuser la délégation d’assurance.

 

Il ne suffit donc pas de comparer les offres les plus compétitives, il faut aussi respecter les conditions d’équivalence de garantie. L’objectif, voulu par la loi, est de vous garantir une couverture optimale.

Ajuster le taux de couverture des emprunteurs

Il existe 5 garanties assurance emprunteur :

  • Le risque de décès ;
  • Le risque de perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) ;
  • Le risque d’invalidité permanente totale (IPT) ;
  • Le risque d’invalidité permanente partielle (IPP) ;
  • Le risque d’interruption temporaire de travail (ITT).

 

Seules les deux premières garanties sont obligatoires, les autres sont plus ou moins fortement recommandées. Vous pouvez tout à fait, restreindre votre assurance emprunteur aux garanties contre les risques principaux (décès, perte totale d’autonomie, invalidité permanente). Cela permet d’ajuster les garanties à votre profil et à votre budget. Les banques peuvent exiger les deux premières garanties, mais pas celle sur la perte d’emploi.

 

En cas de souscription d’un crédit immobilier à deux, il est parfaitement possible de déterminer des quotités pour atteindre 100 %. On peut envisager une répartition 50 – 50 %, ou bien 60 – 40 %, ou encore 70 – 30 %.

Renégocier l’assurance emprunteur tous les ans

Bon à savoir, vous pouvez renégocier votre contrat d’assurance emprunteur à chaque échéance annuelle. De fait, vous pouvez résilier votre assurance à chaque date anniversaire de votre crédit immobilier.

Donc si vous trouvez une offre d’assurance plus avantageuse, n’hésitez pas à le faire savoir à votre banque. Vous devez, pour cela, l’informer par courrier recommandé avec accusé de réception, en respectant un délai de préavis ;

  • 15 jours avant le premier anniversaire du contrat (loi Hamon) ;
  • Ou 2 mois avant l’échéance annuelle (loi Bourquin).

Soyez donc attentif à la date d’anniversaire de votre contrat de crédit, afin de rechercher des taux plus attractifs, et négocier un tarif plus bas avec votre assureur.

Pour conclure, la souscription à une assurance emprunteur est obligatoire, mais ne vous laisser pas enfermer dans la proposition de la banque qui finance votre projet immobilier. Au contraire, prenez le temps de comparer les différentes offres, afin d’avoir toutes les cartes en main pour négocier les meilleures conditions au meilleur tarif.

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