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L’immobilier parisien est en constante augmentation depuis les années 1960. Il a même atteint des proportions démesurées, ce qui dénote un pouvoir d’achat immobilier en recul.
Ce n’est pas un secret, le prix de l’immobilier à Paris a toujours été élevé. Et dire que dans les années 1960, le prix du mètre carré valait moins de 1 000 €, cela laisse songeur. Comment le marché de l’immobilier de la capitale, a-t-il évolué depuis les années 1960 ? Et comment apprécier cette hausse, en comparaison du salaire minimum ? En clair, que représente 1 mètre carré parisien en nombre de salaires. C’est ce que nous allons détailler.
Le prix de l’immobilier à Paris a connu une hausse constante, et même plusieurs flambées. Acquérir un bien immobilier dans la capitale, relève du parcours du combattant, si ce n’est de l’utopie. En effet, en 2022, le prix du mètre carré à Paris est estimé à 11 000 €, une somme qui donne le tournis.
Les données fournies par les Notaires du Grand Paris, permettent d’observer l’explosion des chiffres de l’immobilier parisien. Au début des années 1960, le prix médian au mètre carré était de 525 francs, soit 80 €. Mais attention, la prise en compte des prix courants et de l’inflation, permet de réévaluer cette somme. Il est plus juste de dire qu’elle équivaut en fait à 870 €. Ce prix du mètre carré, reste plus que raisonnable, quand on sait que le salaire moyen de l’époque était de 471 €.
Avec une multiplication de 12,6 entre 1960 et 2020, les prix ont connu une augmentation moyenne de 4,3 % par an.
Connaître le prix du mètre carré est important. Toutefois, il est intéressant de rapporter ce chiffre à la capacité financière des acquéreurs potentiels, soit au nombre de salaires. En 1960, le mètre carré valait 1,85 mois de salaire minimum, soit moins de deux mois. De nos jours, il faut investir l’équivalent de 7 mois de salaire, pour un mètre carré. Autant dire que l’accès à la propriété dans la capitale, est devenu élitiste.
On peut suivre l’évolution de l’immobilier à Paris depuis 1960, dans ce graphique des Notaires du Grand Paris.
D’une manière générale, le prix de l’immobilier à Paris, a connu une augmentation linéaire entre 1960 et le milieu des années 1980. Il a ensuite accusé une légère baisse, avant d’atteindre un nouveau pic au début des années 1990 (4 500 € au mètre carré). Une accalmie s’est poursuivie jusqu’en 1998 (moins de 3 000 € au mètre carré), avant la reprise du surenchérissement, de façon continuelle. Un pic est atteint en 2011, avec près de 9 000 € le mètre carré, suivi d’un nouveau pic en 2020, avec un mètre carré qui dépasse les 10 000 €.
Il est intéressant de considérer le taux d’emprunt, puisque l’acquisition d’un bien immobilier nécessite, pour la plupart des gens, le recours à un crédit bancaire.
Le taux d’intérêt moyen, dans les années 1960, était de 5,3 %. En 2020, il est de 1,2 % (toutes durées confondues), d’après l’Observatoire CSA/Crédit logement. Considérant ces données, et sur une base de 20 ans de crédit et 33 % d’endettement, il est possible d’emprunter 23 000 € dans les années 1960, et un peu plus de 110 000 € dans les années 2020. Théoriquement, cela permet d’acquérir un 27 m² en 1960, et un 10 m² en 2020. Pour prendre une image, on passe d’un grand studio (ou d’un petit T2) à une chambre de bonne.
La flambée du prix de l’immobilier à Paris, a permis à la capitale de rattraper son retard, vis-à-vis de sa banlieue. On le constate clairement dans ce graphique des Notaires du Grand Paris.
Paris devance désormais Boulogne-Billancourt, dont le prix au mètre carré était supérieur à la capitale dans les années 1960, et Versailles, dont le prix était équivalent.
On constate également une forte augmentation du prix au mètre carré depuis les années 2000, à Argenteuil et Saint-Denis. Néanmoins, ce prix ne supporte pas la comparaison avec le mètre carré parisien, qui coûte 170 % plus cher qu’à Saint-Denis par exemple, et ce, malgré une augmentation de 70 % en 30 ans.
Pour conclure, l’ascension du prix du mètre carré parisien a été fulgurante ces dernières années, au point de quasiment fermer l’accès à la propriété à la plupart des ménages. En effet, les revenus nécessaires pour acquérir un 75 m² sont de :
Paris reste la ville qui offre le plus faible pouvoir d’achat immobilier.